lundi lecture 01/2020

Les livres, c’est gai quand ça part dans tout les sens. Ces dernier temps, il y a eu de l’intelligent, du léger…

Catherine Nay, souvenirs, souvenirs…
Un livre de souvenirs comme l’indique le titre, pas de mémoires, tant Catherine Nay parle plus des autres que d’elle. On revisite l’actualité qui va de de Gaulle à Chirac, par le petit bout de la lorgnette. C’est pertinent, ça apporte un éclairage plaisant, celui de la petite histoire, sur la grande histoire. On voit l’envers du pouvoir, c’est passionnant et très drôle quand la journaliste vitriole Valéry Giscard d’Estaing ou François Mitterrand. C’est une époque que j’ai connue, des souvenirs d’enfance et j’en ai découvert un aspect autre que celui de Récré A2. Il y a plein de vie dans le livre, on ne s’ennuie pas une seconde, on fréquente beaucoup de gens passionnants et on apprend que Françoise Giroud portait Jicky. (Je vous rassure, ce n’est pas la seule chose que j’ai retenue.) C’est subjectif, mais le filtre est assumé, ce qui aide à voir clair. (Combien plus qu’une pseudo-objectivité?) Je me réjouis de pouvoir lire le tome 2 et de pouvoir à nouveau me plonger dans les coulisses, dans les jeux de pouvoir qui sont assez plaisant à regarder de loin.

José-Louis Bocquet et Catel, Joséphine Baker.
C’était fort bien vu de m’offrir une biographie d’une artiste que j’aime beaucoup. Et pourquoi pas sous forme de bande dessinée ? C’est agréable à lire et très intéressant, parce que le personnage l’est. Une vie bien remplie, d’artiste qui a vécu le racisme et la pauvreté dans le sud des États-Unis, traversé une guerre mondiale et bien sûr brûlé les planches, fréquenté les artistes et les gens intéressants de son époque. Il y a la tribu arc-en-ciel aussi… C’est un portrait de femme, un portrait féministe, de femme libre, de femme hors normes, de femme affranchie. Comment ne pas se prendre de sympathie pour elle ? Quand au graphisme et à la façon dont l’histoire est scénarisée, tout est parfait, sert le propos avec une grande justesse. Une vraie belle réussite que ce livre que je recommande chaleureusement à tous. (Et comme cadeau ! Surtout pour des jeunes parce que c'est une vie qui vaut d'être découverte.)

Edgar Wallace.

C’est l’auteur policier anglais téléchargé gratuitement découvert récemment. C’est du policier années ’20, on dirait une version un peu mouvementée des roman d’Agatha Christie. C’est pré-roman noir. On a droit à la mentalité colonialiste de l’époque et c’est parfois indigeste et il y a quelque chose de puant quand on relit ça aujourd’hui. Personnellement, je le vois comme un document d’époque : oui, c’est avec ce mépris qu’on traitait les jaunes et les nègres. (Je cite) On voit d’où l’on vient et ce n’est pas joli joli.  Sinon, c’est du roman d’action (de gare) distrayant et dépaysant avec jeunes filles en détresse et tout et tout. J’ai beaucoup aimé, c’est de la lecture sans prise de tête, exotique grâce au dépaysement temporel. (Mais on n’est pas dans le chef-d’œuvre, nous sommes d’accord. Gratuit et ditrayant, je n'ai pas cherché plus loin.)

Louise Penny, le beau mystère.
La suite des aventures et des enquêtes de l’inspecteur Gamaches dont je ne me lasse pas parce que l’auteur a la bonne idée de déplacer l’action. Après Three Pines, nous sommes allés à Québec ; pour ce volume nous allons dans un monastère gilbertin perdu au fin fond de la forêt. Qui a assassiné le chef de chœur ? C’est encore une fois un long roman d’ambiance, sans action rapide, et c’est pourtant passionnant. Terriblement exotique aussi. Pas parce que c’est le Canada, mais parce que le monastère avec vœu de silences et chants grégoriens, c’est très loin de ma réalité. J’adore Louise Penny de manière générale, si vous avez aimé les précédent volume, logiquement, vous devriez aimez aussi celui-ci. Si ce n’était pas votre tasse de thé, ce sera toujours aussi indigeste cette fois-ci.

Le point Netflix.
Alors, je ne vais pas vous énumérer ce que j’ai regardé et qui était plus ou moins bien, mais plutôt faire un bilan général de mon utilisation de la plateforme et de mon contentement (ou non) du truc. Personnellement, j’aime beaucoup. L’interface est fluide, facile et agréable. Le téléchargement est rapide et le visionnage en streaming est sans heurt et sans attente. C’est facile à utiliser, même pour moi qui suis une quiche en informatique, que ce soit sur l’iPad ou le poste de télévision. (On dit encore « poste de télévision » ou l’expression est restée au XXème siècle ?) Mais en plus de ce confort, j’apprécie vraiment le catalogue qui change ma manière de regarder la télévision. En fait, je ne regardais plus la télévision, elle m’ennuyait. La facilité de la plateforme, la disponibilité « où je veux quand je veux » joue, mais surtout, j’apprécie l’ouverture sur le monde qui m’est proposée. Des films et surtout des séries du monde entier. Sans Netflix, je n’aurais pas pu regarder des série coréennes, turques, en versions originales. Pas non plus de séries néerlandaises comme le très étrange ARES qui sert d’illustration. Je picore, j’essaye, je laisse tomber, je me laisse surprendre. Bien sûr, je regrette un peu le côté « tous ensemble devant la série passionnante du jeudi que tout le monde regarde parce que. »  Mais qui fait encore ça en 2020 ? 

Et, pour l’utilisation que j’en ai, que nous en avons puisque nous sommes en famille sur mon abonnement, le tarif est très raisonnable. Chacun peut y trouver son compte, l’éventail est large. Et les goûts des uns et des autres ne se mélangent pas puisque chacun a son compte. Est-ce chronophage? Oui, un peu, mais c'est du temps pris sur d'autres conneries. à la télé, probablement et sur YouTube que je ne regarde quasiment plus. Je sais, c'est cruel si vous lisez ça et que vous gagner des sous grâce à YouTube. Que voulez-vous que je vous dise? Ce n'est pas un métier d'avenir, recyclez-vous! (Je semble sans pitié en disant ça, mais en vrai, non, je n'ai pas pitié des maleurs des youtubeuses...) 

Je vous épargne la liste de ce que je regarde, à moins que ça ne vous intéresse, mais je suis preneur de bons conseils, surtout si vous avez des choses exotiques, hors des sentiers battus à me recommander…

(Point ARES puisque j’illustre avec ça : une étudiante en médecine rejoint une société secrète élitiste à Amsterdam. Très vite, ça sombre dans la manipulation, le mensonge, les secrets. C’est noir, un peu fantastique, du moins dans l’esprit mystérieux. J’ai beaucoup aimé. Ça n’a rien à voir avec la version US du même truc qui aurait été une série d’ado barbante, c’est beaucoup plus regardable par des adultes. Dit le garçon qui regarde religieusement les aventures de Sabrina l’apprentie sorcière. Le néérlandais, j'avoue, j'ai du mal, après avoir traîné ça pendant toutes mes études, il ne me reste pas de trace et j'ai survis avec les sous-titre.s)

Commentaires

  1. Si tu veux regarder une serie "exotique" sur Netflix, regarde Les Schtisel. C'est une serie israélienne sur une famille orthodoxe. C'est génial. Les personnages sont intéressants. Y'a 2 saisons et j'aurai bien voulu qu'il y en ait une 3eme.

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    1. Je l'ajoute à ma liste. Ce n'est pas (plus? pas en Belgique?) disponible pour l'instant. à voir plus tard...

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  2. Une série que j'ai e que j'aime avec cette plateforme c'est qu'en effet on peut découvrir des pépites, même si parfois attendre mon épisode chaque semaine est un plaisir qui me manque. Je partage mon abonnement avec une amie. C'est peu cher donc aucune pression à rentabiliser la chose, du coup j'ai aussi une vie à côté et je peux regarder aussi quelques vidéos sur YouTube, mais pas que

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    1. Voila, c'est pas une ruine donc on ne se sent pas tenu de rentabiliser, on peut s'en passer des semaines, y revenir, sans se dire qu'on a perdu de l'argent... Et quand on essaye, on a juste gaspillé une heure ou deux si on aime pas, c'est pas un drame. Il y a quelque séries ou les épisodes sont mis en ligne semaine par semaine et c'est vrai qu'il y a un côté sympa. C'était le cas avec The Good Place que j'ai adoré (pas toutes les saisons) au point que j'ai eu l'oiel humide au dernier épisode...

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  3. Des mêmes auteurs/illustrateur et du même format que Joséphine Baker il y a Kiki de Montparnasse et Olympe de Gouges. Des pépites et il y a de très belles éditions de Kiki de Montparnasse.

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    1. Je sais, je laisse la porte ouverte à d'autres cadeaux ;)

      Et j'essaye de faire baisser ma PAL qui stagne. (Faut vraiment que je lise plus et que je fasse moins d'achat!)

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