Parfum : un collègue a osé demander Invictus comme cadeau d’anniversaire. Alors, déjà, hors de question que ce soit moi qui aille l’acheter, ma réputation n’y survivrait pas. (Être enregistré par les caméras de sécurité en train d’acheter du Invictus, c’est quand même prêter le flanc à tous les chantages futurs possibles et imaginables au cas où les bandes tomberaient en de mauvaises mains.) Puis bon, OK, je participe parce que je suis sympa, mais la gifle quand même quand on pense aux efforts que je déploie pour leur mettre des merveilles sous le nez chaque jour… Et puis surtout, je vais devoir sentir ce "truc." Et ce n’est pas la peine de m’emmerder avec des "oui, mais chacun ses goûts…" et autres bien-pensances, je déteste ce truc. C’est la fougère la plus banale qui soit, l’accord de déo bon marché par excellence, dont le seul mérite est la puissance due aux bois ambrés qui pulsent et font mal au nez. C’est du nivellement par le bas, c’est du mauvais goût sanctifié par la rhétorique publicitaire et sur mon blog, je dis ce que je veux ! Non au relativisme culturel, Barbara Cartland en dépit de toutes ses ventes n'est pas Marcel Proust et tout ne se vaut pas. En même temps quand on se fait avoir par ce monument de mauvais goût publicitaire que le second degré n'excuse plus au point d'acheter un flacon aussi laid avec son pur plastique qui me fait penser à une urne funéraire cheap, on ne mérite que du mépris.
Erborian, le grand fail cosmétique 2015 |
Cosmétique : le gros plantage de 2016, la crème frappée Bamboo de Erborian. Tout commence bien : texture crème-gel qui fond sur la peau, odeur verte très délicate, peau immédiatement veloutée, jolie et douce… Bref, tout ça sent le silicone à plein nez. Le genre de crème qui me fait peur parce qu’on a une mise en beauté immédiate, mais que sur la durée, le manque de soin fait tourner l’histoire d’amour à la catastrophe. Au moins, avec Erborian, il n’a pas fallu attendre longtemps : très vite, impression de peau cartonnée, qui tire, appelle au secours pour un peu d’hydratation… Sachant qu’en temps normal, j’ai une peau mixte sans souci et qu’il faisait quand même 10° dehors, que c’était le week-end et que je ne peux pas blâmer la climatisation au boulot, tout ça n’est pas normal du tout. Et le scénario catastrophe s’est mis en route : stressée, ma peau à réagit en s’emballant et en produisant un maximum de sébum. Luisances et boutons en fin de journée. Il se trouve que j’ai appris à vivre avec les crèmes qui font briller, j’ai une plus jolie peau et moins de souci quand ça brille, mais je n’ai jamais de bouton ou presque. Trois d’un coup, ça relève de l’exploit, donc pas merci Erborian. Vraiment le ratage magistral. En soit, ça fait sûrement une bonne base de maquillage à condition d’être porté sur une autre crème mais en tant que produit de soin sur mon sérum habituel (ANR qui peut me suffire à lui seul en temps normal), ce n’est PAS POSSIBLE. Peut-être qu’il y a des gens auxquels ça conviendrait, mais perso, je recommande d’éviter comme la peste.
Livre : Le collier rouge de Jean-Christophe Ruffin. Floppée de commentaires louangeurs sur Instagram quand j’ai dit que je lisais ça. Sauf que non, je n’ai pas du tout du tout accroché. L’histoire : un juge militaire arrive pour juger un ancien soldat dans une petite ville de province en 1919. Je n’en dis pas trop pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture. En soi l’idée est bonne. Le problème, c’est d’avoir pensé à ce qu’un Zola, par exemple, je ne peux pas citer Proust tout le temps non plus, aurais pu faire de cette histoire. Quelle profondeur il lui aurait donné. Ici, désolé, mais je n’ai eu qu’une petite narration didactique, pleine de bons sentiments, tellement évidente sur le thème "la guerre, c’est mal !" que je me suis ennuyé, que je me suis énervé. J’ai trouvé ça plat et sans intérêt. Oui, on n’apprend toute l’histoire qu’à la fin et le suspense est bien mené, mais en dehors de ça… D’autant que le suspense, pour en arriver à la conclusion que "la guerre, c’est mal !" … Comment dire ? On pouvait faire sans ; on l’aurait bien trouvé tout seul. Enfin, si à la base vous pensez que la guerre c’est fun, non, mais vous n’aimerez pas non plus le roman.
Bonjour Dau,
RépondreSupprimerAprès le lingot , l'urne .... Les créatifs de Paco Rabanne dans le genre "ronflant " on a rarement fait mieux.
Là avec Invictus ils se sont surpassés.
Au " vendeur " qui me proposait de tester, me tendant une mouillette , je n'ai pu retenir un:<>
Là je ne sais pourquoi je pense au film The Big Lebowski et à la boite de Folgers coffee...
Fou rire immédiat...
Autre chose une nouvelle vendeuse ou une stagiaire à qui je demandais la ligne pour le corps Youth Dew ...
De qui ?
- Estée Lauder...
Elle dit après moi:<< Esther Laudée ? >>
Je répète trois fois " Estée Lauder"
Elle a l'air perdue ....Je n'insiste pas.
Mieux vaut en rire ...
Pour Erborian les échantillons rares que j'ai eu, que j'oublie quelques jours, voir semaine , ont terminé comme crème pour les mains, ou en massage pour les pieds.
Soit ils sont biphasés dès le départ ( ?) soit ils ont pris un coup de chaud, dans le doute...pas sur le visage.
Donc, aucun risque.
Quant au livre je relis " Carnets d'enquêtes : Une ethnologie inédite de la France
par Emile Zola ( sorti en 1993) Collection Terre humaine ED Plon
Ce sont les notes préparatoires prises par Zola avant ses romans et c'est je trouve, extraordinaire ...
Trop dur ta vie! ;-))) j'adore tes ça-va-pas-être-possible...au moins tu prends des risques et ça te réussit le plus souvent, alors un petit ratage de temps en temps, est permis et même nécessaire...Eh oui, pour NOUS éviter bien des errements...Je n'achète plus que chez "Oh my cream" pour les cosmétiques, et chez diptyque, Annick Goutal et Nose pour mes parfums. Ces maisons font mon bonheur.
RépondreSupprimerJ'ai commencé "la petite femelle" de Philippe Jaenada, je ne vais pas m'ennuyer.
Je crois que tout le monde aime quand je râle en fait… (Bon, en même temps, il y a de quoi, je n’ai pas fini d’être inspiré, hélas !)
RépondreSupprimerPour la lecture, je me suis réfugié chez Jane Austen qui arrive toujours à me faire sourire et même rire. C’est un peu sans surprise, puisqu’il s’agit d’une relecture, mais toujours aussi bon.
Invictus… Comment dire, Touti, ils se sont surpassés mais je reste persuadé qu’ils peuvent faire mieux encore. D’ailleurs, ils ont intérêt puisqu’ils sont férocement concurrencé sur le terrain de l’antiquisant kitsch par l’Eros de Versace, une maison qui a toujours aimé ce genre de références au péplum-tous en minijupe. Annick Goutal et son Eau d’Hadrien, pour rester dans le thème, c’est quand même un autre niveau avec l’allusion à Marguerite Yourcenar. Mais c’est peut-être un peu trop subtil pour ceux qui ont besoin des points sur les i et des strass sur le flacon.
Erborian et moi, c’est FINI avant même d’avoir commencé. Même sur la main, Touti, je n’oserais pas !
Lena, jamais commandé sur Oh My Cream parce que j’aime bien aller en boutique pour mes cosmétiques et avoir tout de suite. Mais j’ai déjà eu envie en trainant sur le site. Et avec mes allergies, je suis de plus en plus pharmacie et parapharmacie. Donc je prends de moins en moins de risques. (En ce moment, je teste une crème SVR qui est très bien !)
Bonjour Dau, Touti et Lena
RépondreSupprimerInvictus vient tout juste d'arriver à Madrid, personne n'a prêté encore attention à lui, tout le monde continue de chanter les excellences de One Million. Pire qu'Invictus à mon avis Olympea, un jus qui provoque la nausée. Versace, le « pôoooovre » n'a presque pas d'adeptes, les gens se rappellent encore Blue Jeans/Red Jeans et ne prêtent aucune attention aux nouveaux nés.
La bonne nouvelle, les « sucrailles » qui avaient essayé de se frayer un passage sur le monde des parfums à Madrid ont échoué ; il y en a de moins en moins.
Alors que Guerlain essaye de toutes façons possibles de faire la promotion de La Petite Robe Noire, les madrilènes continuent d'acheter soit Vétyver, soit les Eaux, soit Insolence (Eau de Parfum, moins sucrée), pour un duo Rose/Violette.
Lancôme: certaines, peu nombreuses achètent La Vie est Belle, la plupart continuent d'acheter Ô de Lancôme, certaines également peu nombreuses achètent Trésor (Eau de Parfum classique).
Chez Dior: Diorissimo, Diorella, Escale à Portofino, Eau Sauvage (classique), Miss Dior (je vous en prie mademoiselle celle que vous gardez dans le tiroir, oui mademoiselle dans ce tiroir-ci, non mademoiselle, pas cette Miss Dior, celle du tiroir). Celles qui utilisaient J'Adore se plaignent que le jus ne sent plus comme avant.
Chez Clinique: Aromatics Elixir forever!!! (pas mal de nouvelles clientes tout de même pour Aromatics in White).
Chanel: Nº5, Coco, et plus jeunes Coco Mademoiselle.
Ives Saint-Laurent: les clientes font des réserves de Rive Gauche, pleurent sur le sort D'Opium et se refusent de porter Black Opium.
Sisley: Eau de Campagne, Eau du Soir et peu nombreuses Soir de Lune ou les Eaux 1, 2 et 3. Sans nouvelles de Soir D'Orient.
Narciso Rodriguez: For Her, puis For Her, Narciso est tout juste en train de décoller.
Blockbusters des ventes: Eau de Rochas (classique) Aire de Loewe (classique), comme toujours à Noël.
Parfumerie de Niche: Eau d'Hadrien.
Soins: ce matin je parlais à une maman de l'école qui avait des boutons sur son visage et lui demandant quels soins elle utilisait, elle me répondait qu'elle achetait une crème très bon marché chez Lidl parce que tout le monde disait que la crème était fantastique; là je perds la patience, n'importe que le soin soit plus ou moins cher si la peau réagit en toute logique il faut arrêter de l'utiliser.
Livres: Polars, polars, polars, en ce moment des récits d’auteurs divers sur Sherlock Holmes.
Séries à la télévision: The Frankenstein Chronicles, je crois que vous allez aimer, une autre vue sur l’époque de Jane Austen, ;))
A bientôt!
Sara
Sara,
RépondreSupprimerJe crois que Touti et Lena seront d'accord avec moi, il nous faut un statut de réfugiés olfactifs à Madrid! Quelles chance vous avez en Espagne, c'est bien mieux qu'ici ou les ventes sont à pleurer de laideur.
à propos de J'Adore, il y a tellement de flankers et de variations que je me demande sincèrement comment font les clients et les vendeuses pour s'y retrouver. Moi, j'en serais bien incapable.
Je note pour Frankenstein dont je n'ai jamais entendu parler. Je ne regarde rien en ce moment mais les vacances de Noël devraient me donner l'occasion de. Merci du tuyau et à bientôt!
DAU