vieillesse...

"La vieillesse est quelque chose d’humain."

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, le temps retrouvé, 1927.

Quand on aime les classiques, spécialement en version vintage,  à combien de réflexions doit-on faire face? Il y a les sympathiques, les agréables, affectueux, du genre « ça me rappelle ma grand-mère » (et je suppose que tout le monde aime sa grand-mère, et les déplaisantes : « ça sent le vieux, la vieille, la mamie, etc. » ça ne me dérange pas le moins du monde, c’est un choix, un choix assumé de porter des senteurs anciennes que beaucoup de gens ont pu connaître via des personnes âgées. J’assume complètement ma démode. J’assume de porter des choses peu sympathiques au premier abord qui réclament une certaine culture du parfum qui est à l’opposé de ce qu’on nous vend actuellement : de l’immédiat, du séduisant d’emblée, un message facilement lisible. Du parfum pour paresseux ? oui, peut-être, sans que cela soit péjoratif dans ma tête : on a bien le droit de ne pas s’intéresser au parfum et d’avoir envie de sentir bon quand même, bien le droit de s’épargner la peine de chercher pendant des heures dans les parfumeries, de tester longtemps pour aller à l’immédiat.

assiette Fornasetti, bougie Cire Trudon
Bien sûr, ce genre de facilité me désole un peu parce qu’elle dévalue le parfum pour le transformer en article de mode, immédiatement consommable, périssable, décodable, oubliable. L’autre solution, face aux premières notes faciles, serait la fidélité à un parfum apprécié. Quoi de plus simple que racheter un flacon identique au précédent ? Qu’on considère le parfum comme un petit plaisir, vite oublié à l’instar le bonbon dont il s’inspire souvent n’est pas ma façon de voir les choses, mais ne m’indigne pas particulièrement, même si ce genre d’attitude nuit probablement à la qualité générale. Le premier perdant, c’est le consommateur qui passe à côté d’un peu de poésie, qui passe à côté d’une histoire qu’il aurait pu s’entendre raconter.


Ce qui me choque le plus dans ce rejet parfois violent de parfums anciens, c’est le rejet de la vieillesse, l’âgisme qui est ainsi manifesté. Comme si le vieux et les vieux n’avaient soudain plus droit de cité, comme s’ils étaient à bannir de l’espace public et à bannir de l’espace de la séduction. Ça me choque, me dérange, parce que je vieillis peut-être, comme tout le monde, et parce que je n’ai pas envie d’un monde qui refuserait la vieillesse au profit d’une jeunesse artificielle, uniformément lissée. Vieillir est mon lot, notre lot à tous et je préfère ne pas bouder, j’aurais trop peur de passer à côté de ma vie, même si certaines choses sont, certains jours, difficiles à accepter. Et je trouverais dommage de me priver de certaines leçons du passé. Et vraiment con de me priver de devenir plus intéressant.

Commentaires

  1. Coucou Dau. Figures-toi que l'autre jour, en rentrant chez moi, j'ai senti une effluve splendide, douce, délicatement poudrée et lumineuse qui flottait encore dans mon hall d'entrée. C'était Boucheron (d'époque). Et c'est une de mes voisines, une dame de 80 ans passés, qui le porte. Elle ne sort qu'avec des gants blanc, toujours tirée à 4 épingles, et pourtant, elle n'a pas du tout l'air de la vieille dame guindée, au contraire. Elle a une bonne tête de mamy-confiture, elle rigole tout le temps et insiste pour faire ses courses toute seule même si elle doit s'aider une belle cane en bois laqué et qu'elle marche à du 50cm à l'heure. J’ai de suite pensé que cette effluve magnifique devait provenir d’une des mes voisines âgées, car je ne voyais personne de « jeune » (c-à-d entre 20 et 40 ans) dans mon entourage qui oserait porter un tel parfum : trop daté, trop poudré, trop « qui sent la vieille ». Et j’ai trouvé ça d’un triste à pleurer. Mon mari, que j’aime énormément, trouve que tous mes parfums vintage sentent « la vieille », la « chambre de grand-mère », alors que moi je m’extasie sur les baumes, sur la chaleur ambrée de ces jus, sur le passé qu’ils ont. Même chose au boulot : « dis donc, ça sent vraiment le vieux truc, ton machin là ». C’est juste Shalimar en eau de cologne des années ’60, mais on va dire que c’est pas grave. Je pense que, comme tu le dis, qu’il faut une culture du parfum pour les comprendre, ces petits vieux. Mais une fois que le nez parle enfin le même langage qu’eux, c’est le feu d’artifice.

    Nous vivons dans une culture de l’immédiat. Il nous faut tout et tout de suite. On ne prend plus le temps de rien. Et les parfums n’y font pas exception. Ca doit sentir bon tout de suite, et surtout ne pas trop bouger, rester joli. Comme nous. Je devrai avoir gardé la ligne d’une ado pré-pubère si je m’en réfère aux magasines ou à Hollywood. Et utiliser une bonne chiée de produits anti-âge pour rester dans la mode du jeunisme à tout prix. Bon, je sais, je ne fais pas mon âge, mais de fait, quand je le dis, j’ai de suite le « je ne te pensais pas si vieille ». Vieille. On est vieux à quel âge d’abord ? Pour les tous petits, on est vieux à 15 ans. Pour les enfants de 10 ans, on est vieux à 25. Pour les ado, on est vieux à 25-30 ans. Pour les jeunes (!) dans la 20aine, on est vieux à 30 ans. Et pour les gens dans la 30aine-40aine, on est toujours jeune. Qui est jeune, qui est vieux au final ? Ce qui est beau chez quelqu’un de plus âgé, c’est son expérience, son histoire, ce qu’il a vécu et ce que nous n’avons pas encore connu. C’est enrichissant et terriblement passionnant. Et quand j’entend de belles, lisses, minces, à la mode et jeunes personnes (moins de 25 ans on, va dire hein ?) discuter dans le tram tout en portant des merdasses comme Dior Addict, LVEB ou le bulldozer Invictus, parfois je me dis que je préfère vraiment être une vieille shnoque qui sent la chambre de Mamy...
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    1. Je confirme à tout le monde Sun Jae a l'air d'un adolescente...
      Sur les anti-âges, je nuance, parce que j'adore me tartiner de crème: pour moi, ça fait partie d'un bien vieillir, en gardant le teint frais (mais pas en figeant tout façon masque de cire), de même que faire un peu de sport, pas pour avoir une ligne de pin up ou de beefcake, mais pour ne pas trop se rouiller, ne pas avoir mal au dos et continuer à bouger...

      Mon modèle reste le blog advancedstyle.blogspot.com et ses extraordinaires personnes du troisième ou quatrième âge. Extraordinaires, pas parce qu'elles sont vieilles, mais parce qu'elles ont de l'allure, de la créativité, de l'élégance. Du style.Une vraie personnalité qui transparaît et que ça, c'est bien plus beau que d'être à la mode.

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  2. Bonjour Dau,
    Je pense que vous avez visé juste en vous référant à cette "jeunesse artificielle", cette jeunesse que l’on essaye de nous vendre à tout prix, cette jeunesse à qui la vieillesse fait vraiment peur: ils ont peur de vieillir ce ne serait-ce qu'un tout petit peu. Il est vrai que l'infirmité et la mort, que l'on associe aux personnes âgées, repousse un peu et que la solution devrait être globale, passer par un respect envers l'expérience ; il faudrait apprendre aux jeunes, aux enfants, à accepter la vie telle qu'elle est, une vie qui serait pleine d’expériences positives et négatives. Mais surtout il faudrait leur apprendre également que la vie commence, s’écoule et puis finit.
    Très cordialement,
    Sara
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    1. Bien sûr, il y a le problème de la mort. Mais justement, vieillir, c'est la seule solution pour vivre longtemps, me semble t'il? Je sais, nous aimons nous voiler la face...

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    2. Mi grande-mère disait souvent "A viejo has de llegar o la vida te ha de costar" (tu seras vieux ou ça t'aura coûté la vie). C'est vrai, absolument, pour ma part je suis également fan du blog advancedstyle.blogspot.com avec des personnes magnifiques dont l'allure est incroyable. Évidemment j'aime me soigner, ne pas perdre de souplesse, fuire la rouille et pourquoi pas?, j'aime paraître plus jeune mais en principe le troisième, le quatrième âges ne me font pas peur, je n'ai pas hâte d'arriver mais je ne panique pas comme les gens autour de moi, c'est ce que je voulais dire.
      Cordialement,
      Sara

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    3. Personnellement, j'évite de parler en termes de jeunes ou "fait son âge" J'aime beaucoup ce que dit Lynn Dell: "je m'en fiche d'avoir l'air jeune, je veux être au mieux dans théâtre de ma vie!"

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  3. Le problème avec la plupart des parfums anciens, c'est qu'ils ont été élaboré avec les moyens de l'époque et l'absence des règles IFRA à ce jour ! Prenons l'exemple de Jicky. J'ai acheté Jicky EDP 2013 il y a quelques mois et je trouve que c'est une soupe citronnée/lavandée sans aucun intérêt (par rapport à l'EDT que j'avais terminé, mais qui était nettement plus "vieille", sans parler du Jicky des années 70 que j'ai connu). L'EDT aujourd'hui est totalement vaine : il faut faire 10 pschitts toutes les 2 à 3 heures, mais il en est presque de même pour l'EDP qui ne présente par ailleurs plus aucun intérêt olfactif (je préfère de très loin le presque donné Fleur du Mâle de Gaultier, qui n'a certes rien à voir mais me procure une "sensation" plus proche de l'ancien Jicky que du Jicky actuel !). Je regrette cet achat. Par ailleurs, je n'aime pas du tout Mitsouko (un côté grand-mère acariâtre) et je trouve que Shalimar fait cougar de pacotille habillée en jupons poisseux et pleine de bijoux en toc (je préfère Musc Ravageur).

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    1. La question ne se posait pas vraiment en ces termes, car je possède la plupart de mes anciens parfums en vintage, des version pré-IFRA, qui sont toujours magnifiques. Il n'empêche que mon Shalimar '80, mon Ma Griffe '70 ou mon Arpège '60 se font régulièrement taxé de vieux. Au dela des matières, ces compositions sont effectivement démodée parce que marquées par leur époque. Ce qui est un souci pour certains alors même que le vocabulaire de la mode regorge de citations des modèles anciens, abuse du mélange des genre en kaleidoscopant les époques... On a revu des inspirations New Look ou des épaulettes '80 mais Miss Dior et Poison sont des parfums de vieux? Allez cherchez la logique de tout cela... Effectivement, on les as senti sur des personnes âgées qui ne les ont pas lâchés. Et?

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  4. Parce que le parfum n'est pas, contrairement à ce que racontent les perfumistas, un art, mais un artisanat. Les oeuvres de Dufay, Josquin, Gesualdo (...) ne sont pas éliminées ou mises au placard par les oeuvres de Pierre Boulez, de Luigi Nono ou de Hugues Dufourt, bien au contraire ! Elles sont vivantes. Les anciens parfums subsistent par la force du marché basiquement, et les plus beaux d'entre eux, ceux qui auraient pu résister à l'épreuve du temps s'ils restaient authentiques (on ne modifie pas une partition de Monteverdi, sauf à la marge en fonction de recherches musicologiques complexes) ne peuvent plus être conçus comme avant puisque on limite ou interdit toutes les molécules mortelles (sic). Ils reflètent également les changements sociétaux, économiques, techniques, culturels, humains au cours des siècles, alors que les oeuvres d'art les figent à jamais et les décrivent pour toujours. Et donc Jicky, dont je parlais ci-dessus, est aujourd'hui un parfum en voie de mortitude, largement dépassé par d'autres "produits". Peut-être Shalimar reste-il assez fidèle au modèle originel, mais je n'aurais pas aimé à l'époque non plus, de toute évidence, toutes conditions sociétales, humaines, économiques et culturelles égales par ailleurs !

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    1. Peut-être le parfum n'est-il pas un art, une question à laquelle je ne me suis pas attardé, à vrai dire. S'il fallait le classer dans une catégorie à tout prix pour satisfaire les esprits tatillons, j'aurais personnellement choisi les arts décoratifs, au même titre que la mode, la marqueterie, la verrerie, etc. Plutôt du côté de l'artisanat, effectivement. Le parallèle avec la musique est intéressant: d'une part, la musique ancienne n'est plus représentée comme elle l'était à l'époque, les instruments ont changés, les lieux aussi. Sans modifier la partition aucunement, le rendu est sensiblement différent. En outre, vous me cité des gens dont je vous prie de croire que chacun vous dira qu'ils ont fait ce qui est maintenant considérer comme de la musique de vieux. Ce sera sans appel de la part des jeunes. Sans appel et sans respect. Et ils vous diront d'aller voir le public lors des représentations pour vous en rendre compte. Sur ce point, je ne leur donne pas nécessairement tort, ce qui me choque, comme pour le parfum, d'ailleurs, c'est le rejet que cela inclus, l'absence de respect, ce mot de "vieux" étant dans leur bouche hautement péjoratif.

      Jicky dépassé? Oui, peut-être. Quoique. Toujours en vente, toujours en production plus de 100 ans après sa sortie, peu d'autres pourront probablement se vanter de faire pareil. Ce qui me dérange dans votre intervention, c'est la volonté de rejet des formes passées en parfumeries: établir que certains modèle sont dépassé, c'est affirmer une évidence, un point que personne ne conteste, on ne fait plus de parfums comme on les faisait il y a X années, Dieu merci! Mais pourquoi cet acharnement vis-à-vis des gens qui choisissent de s'entourer de ces formes anciennes? Ce dénigrement? Cette agressivité? Si vous choisissez de vivre dans la dernière collection Ikéa, ne vous croyez pas obligé de mordre les gens qui préfèrent les commode de Boulle ou les commodes d'Armand Albert Rateau. Leur démode survivra plus longtemps que votre mode et continuera de faire les délices des amateurs quand votre bibliothèque Billy aura fini à la déchetterie la plus proche depuis belle lurette.

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    2. C'est plutôt l'inverse : aussi bien "le marteau sans maître" que "prometeo" sont des chefs d'oeuvres absolus, tandis que nombre de compositeurs actuels dits "néotonaux" (je ne mets pas dans cette catégorie certains répétitifs minimalistes) servent une soupe absolument inutile (je préfère de très loin écouter Bach ou Mahler) que l'histoire ne retiendra évidemment jamais puisque le geste créatif est inexistant et l'innovation une régression : ce sont ainsi des (enfin, certains) jeunes qui écrivent de la musique de vieux !

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    3. Peu importe, puisque personne en dehors d'une trouve de vieux, de quelques vieux ne va écouter cette musique. Elle n'est vivantes que grâce à eux. Exactement comme certains parfums anciens ne sont en vie que grâce à quelques amateur. Au lieu d'ergoter sur l'art ou le non art, il voudrait mieux nous serrer les coudes et refuser les dérives d'une société qui voudrait renier son patrimoine au nom de la seule sainte nouveauté en faisant vivre ce patrimoine, qu'il soit artistique ou artisanal.

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  5. Braslavskaya Daria7 juin 2024 à 09:09

    Mon passe temps préféré c'est de me balader sur votre blog et lire lire lire.... je tombe sur ce billet que je trouve tellement MOI.. je pourrais pas mieux dire, mieux décrire notre situation. Sauf que je n'assume pas pleinement comme vous. j'ai 37 ans, je suis plus jeune on va dire. je dois m'en foutre de l'avis des autres car en plus au fond de moi je les trouve un peu bêtes.. sans culture. nous n'avons pas les mêmes références dans la vie, les mêmes lectures, le même passé et pourtant, quand on me dit une phrase très bien connue ' ca sent la vieille ' ca me bloque. pareil mon mari. ces parfums la lui évoquent sa grande mère et je connais sa grande mère. elle PORTAIT PAS ses parfums, tout simplement impossible vu la vie et le lieu ou elle a vécu. donc ma question: ou les gens trouvent ces mamies ultra chic et RICHES pour dire qu'ils connaissent ces parfums la..
    J'ai grandi en Russie dans les années 90. il y avait pas de quoi se nourrir à cette époque mais mon souvenir d'enfance c'est Magie Noire et Climat de chez Lancome sur la coiffeuse de ma mère. ( mon neveu dansait au Bolchoi et voyageait pas mal et ramenait les cadeaux ) . Ma mère me dit qu'elle était la seule en avoir dans notre ville ( sauf les femmes des politiques et Kremlin). donc non.. ca sent pas la mamie, ca sent la femme chic et élégante...
    je pense qu'il me reste encore quelques années pour m'assumer pleinement.
    j'ai essayé les parfums modernes... soit ils sont désormais dans mes toilettes soit donnés à des copines qui disent ' mais tu es folle acheter pour rien? ' ... que des vrais parfums restent dans mon garde robe.

    PS: mes réponses seront jamais à la hauteur de votre talent littéraires et pardonnez moi mes fautes de syntaxe et d'orthographe.

    Merci pour inspiration

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    1. Grands mercis pour ces gentils mots que je crains bien ne pas vraiment mériter, mais je prends quand même! Je crois que l'élégance est une notion vieillissante. Il faut être sexy aujourd'hui, c'est à dire consommable et vite jetable (c'est un peu ce que j'entends dans ce mot.) Triste époque n'est-il pas?

      Quant à ne pas se soucier de l'avis des autres: nous sommes condamnés à vivre parmi eux et non dans une tour d'ivoire, hélas, trois fois hélas, c'est dons certains jours un peu compliqué de totalement les ignorer. Mais je veux bien me retirer dans une tour d'ivoire, moi, j'y aspire même de plus en plus...

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