tous gourmands ?


Les parfums gourmands, saturés de sucres, fruits confits, caramel et chocolats, semblent régner sur le monde, nous étouffant de leurs calories virtuelles et semblant répondre aux veux d’une génération de nymphettes gloutonnes perpétuellement au régime. Ils caracolent en tête des ventes au moment où l’OMS nous avertit que l’obésité tue plus que la famine… (ICI)

J’avoue pour ma part ne jamais avoir pu les supporter peut-être tout simplement parce que je n’aime guère le sucré. L’odeur du cacao est pour moi une torture et je préfère 100 fois l’haleine d’un fumeur à celle d’un mangeur de chocolat. 

En faisant ma petite diète végétale, je dois bien dire que je redécouvre les odeurs et les goûts et je me rends compte que, peut-être, je me parfume avec ce que j’aime manger moi aussi : je réalise que l’iris qui m’obsède en parfumerie correspond à la carotte, mon légume préféré depuis que je suis tout petit. Bien sûr, je le savais déjà, mais je n’avais jamais fait de liens entre les deux, jamais associé ces deux goûts, avant de me mettre à « penser » mon alimentation. C’était juste « Ah, oui, l’iris à une nuance carotte » ou l’inverse. Dans la foulée, j’ai aussi remarqué que le quinoa que j’aime beaucoup possède un caractère vert que j’aime beaucoup et qui correspond assez nettement au galbanum dans le registre parfumé. Après l’iris, le vert ? Mais voilà qui me pose question(s) alors que je pensais détester toute nuance alimentaire dans mes flacons...

Finalement, peut-être que nous nous parfumons tous comme nous mangeons ? Dans le fond, je suis peut-être un amateur de parfums gourmands, moi aussi. C’est juste que ma gourmandise ne me porte pas vers les confiseries.


Commentaires

  1. Bonsoir
    Je decouvre votre blog et j'aime ce que je lis!
    Pour repondre sur le sujet des parfums "sucrés", j'adhère à votre propos. Je n'aime pas le sucre dans l'alimentation et dans les parfums. je suis trés agacée contre ces parfumeurs qui se mettent à faire du parfum sucré, regressif pour vendre... Aucune dimension artistique. (sauf Mugler qui lui au moins a véritablement crée et innové... A mon avis)
    Le dernier exemple est Guerlain ( à ma connaissance)
    Il fût 1 temps où cette maison avait une veritable identité olfactive (que je n'aime pas d'ailleurs mais là n'est pas la question) puis est arrivée la petite robe noire! Clairement 1 parfum sucrée lourd type angel! Quid de l'identité Guerlain?!!!! Je considère çà comme de la prostitution olfactive.
    Voilà, je l'ai dit, je suis contente... Mais çà m'exaspère!
    Bonne soirée

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    1. Je suis bien d'accord, je déteste la petite robe noire. Mais dans le même temps, il y a eu Shalimar Initial qui lui était très réussi, passablement gourmand, mais l'original évoquait déjà le gâteau à la vanille. C'est fort triste de sortir des petite robe noire, mais en même temps une marque doit aussi vendre et c'est celui qui marche bien... Si ça permet de continuer à vendre du Mitsouko, je peux l'accepter. Tant que Mitsouko reste beau et ne devient pas une lavasse. (comme il le fut il y a quelques années) Tant que le parfum original n'est pas supplanté par un immonde flanker (comme c'est le cas chez Dior avec Miss Dior supplanté par la Chérie qui lui vole tout les honneurs)

      Et il faut bien admettre que la gourmandise à toujours fait partie du patrimoine Guerlain. Ce qui d'après moi est beaucoup plus triste, c'est de voir que des "exclusifs" sont d'affreux gourmands, pas tellement travaillés et raffinés, vendus beaucoup plus cher que les grands classiques du mainstream. Mais si ça met plus de l'Heure Bleue dans les rues que de Gourmand Coquin, ce n'est pas un problème pour moi.

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  2. Alors nous sommes d'accord. Pour l'heure bleue et la perenité de vrais grands parfums... Qui n'ont pas besoin d'être compliqués mais de provoquer se l'emotion et du plaisir.
    Je valide pour Miss Dior!
    Mais que je n'aime pas tous ces parfums quasi identiques!

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    1. Je n'aime pas non plus ces clones de clones...
      Mais il y a toujours eu des modes et les grands floraux aldéhydés que j'aime tant on tous un air de famille (surtout quand on sent des versions anciennes)
      Mais sortir un truc tous les six mois (deux mois dans le cas des flankers Guerlain?)ça laisse moins l'occasion d'affiner et de différencier, on est plus dans le copier-coller assez grossier, je suppose...

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