Le printemps pour le
citadin que je suis est avant tout un changement de lumière, le passage de la
lumière grise de l’hiver à une luminosité bleutée, toute en transparence qui
découpe plus nettement les formes et fait ressortir la moindre nuance en la
rendant plus éclatante, sublimant la palette des verts, en mettant en valeur la
tendresse des jeunes pousses aussi bien que l’éclat crissant des feuillages
neufs. Le printemps est le bon moment pour découvrir l’eau de Merzhin d’Anatole
Lebreton, un parfum tout en transparences qui m’évoque irrésistiblement un lac
du pays d’OZ, un lac un peu magique, qui serait protégé par Glinda, la bonne
sorcière du Sud.
Le parfum semble
superposer les nuances de verts, allant de la chaleur de l’émeraude à la
fraîcheur du jaune paille. L’ensemble est calme et serein mais on sent bruire
une vie tout autours, des sensations de fleurs qui ne demandent qu’à se laisser
découvrir, comme autant de petits Munchkins cachés sous le vert des arbres et
des herbes. Anatole a travaillé en aquarelliste pour un tableau de petit format
extrêmement délicat, plus sentimental et intime. Le paysage n’est pas révélé
entièrement, mais suggéré, laissant place à l’imagination en invitant celui qui
le contemple à écrire sa propre version du conte. Sans que je sache pourquoi, le parfum m’évoque
un peu le 1000 de Jean Patou, peut-être parce que les matières sont belle,
parce qu’il y a cette sensation de sérénité en commun ou les notes de feuilles
de violette ? En tous cas, Anatole
fait passer pour un idiot celui qui a dit que la peinture à « l’huile, c’est
bien plus beau que la peinture à l’eau »
Tous les détail sur l'Eau de Merzhin, par Anatole Lebreton, c'est ICI.
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