Quand je
dois fournir un mot de passe composé de lettres et de chiffres, c’est toujours
la référence d’un ancien rouge à lèvres Christian Dior qui me revient, une
nuance de rouge tirant sur le violet, à reflets métalliques, que je trouvais
particulièrement belle il y a 25 ans.
J’ai toujours aimé les rouges à lèvres,
je passais des heures devant les présentoirs fasciné par les différentes
nuances de rouge, ma couleur préférée, et à lire les noms si poétiques,
étranges et biscornus, qu’on pouvait bien leur donner. Et je sentais monter l’odeur
douce des cosmétiques qui tournait toujours autour d’accord de rose, de
violette, de poudre de riz, sur un fond un peu gras.
Mon Dieu que j’aimais
cette odeur, et que je l’aime toujours, d’ailleurs. Pourtant, je n’ai jamais
tenté de me l’approprier, comme je n’ai jamais porté de rouge. Mais
inconsciemment, je suppose qu’elle traîne toujours dans un recoin de ma mémoire
et que c’est un peu à cause d’elle que j’apprécie autant les notes poudrées-cosmétiques.
Et vous, y a-t-il des choses dans votre passé dont vous vous dites qu’elles
comptent peut-être dans vos goûts actuels ?
Dans les années 80' (bou diou !) je portais un vernis à ongles (oui c'était fashion) de chez Dior... le rouge Jericho.
RépondreSupprimerAujourd'hui en RAL c'est le n° 71 de la gamme "Allure" de Chanel et la Laque de Rouge "Nocturne" de Shiseido.
C'est la voisine de mes parents qui se maquillait énormément qui m'a donné le goût du rouge. Elle portait aussi Shalimar, Chamade, Parure...
Pour ce qui est de mes goûts aujourd'hui, je pense que les "chyprés" des machines à 1 Fr des fêtes foraines (si certains s'en souviennent !) faisaient à l'époque mon bonheur (je devais avoir 6 ans). L'un d'ailleurs s'appelait Chypre. Je m'en souviens bien car ma Grand-Mère avait toujours dans son sac un mouchoir parfumé et je lui en avais fait un avec ce Chypre...
Est-ce cela qui m'a portée vers les parfums ?
Sait'on jamais ce qui nous a porté? Ce n'est pas forcément plus mal de laisser une part à l’inconscient, non?
SupprimerOh oui, les années '80 et leurs griffes de vamp trempée dans le sang, quel souvenir! ça m'a frappé en revoyant un vieil épisode de Dynasty.
Ah, les rouges à lèvres ! J'en ai d'ailleurs une sacré collection (au moins 4 nuances de ... rouge parmi tous mes petits tubes). J'affectionne d'ailleurs particulièrement le rouge "L'Authentique" chez Rouge Baiser, un rouge bleuté pratiquement indélébile qui fait un sourire de vamp des années 50. Et puis, le tube est si joli avec sa forme plissée Art Déco. L'odeur est assez ancienne, mais c'est aussi ce qui fait son charme.
RépondreSupprimerParmi les cosmétiques et dans le genre ultra-classique, j'affectionne également le fard à joues Bourjois, avec ses notes poudrées et son odeur d'oeillet.
En fait, j'y réfléchi et j'ai du mal à imaginer un fard à odeur moderne... Sentirait-il tout bêtement le sucre et les fruits rouges? (BEURK!)
SupprimerJe suis Americain et j'ai decouvert votre blog relativement tard (quelques jours seulement que je le lis et je l'aime beaucoup) alors j'ai decide' de me jetter a l'eau maintenant et suite a cette question interessante sur les senteurs d'enfance qui nous marquent a vie.
RépondreSupprimerJ'avais peut etre 4 ou 5 ans et mon pere etait professeur d'universite'. Il avait une hygiene impeccable et portait toujours de belles chaussures faites des plus beaux cuirs (style Weston ou banquier)
Et comme nous etions un peu "famille hyppie" et non bourgeoise par ailleurs, a la fin de la journee, il arrivait a la maison et passait le reste de la soiree en chaussettes (noires, impeccables et toujours propres) qui laissaient emaner l'odeur du cuir de tres bonne qualite' suite a une longue journee. Ce parfum que je sentais quand je jouais avec lui ou sur ses genous etait comme la senteur de l'interieur d'une voiture neuve. Sans jamais de salete' ou de transpiration. Je pense que la temperature de son corps laissait cette senteur evoluer sur quelque chose de propre plutot que du sale. Ce parfum est devenu ce que je cherche dans les "grands cuirs" d'aujourd'hui. Ce sont des senteurs qui me fascinent mais que je prefere sentir sur ma main ou dans une piece d'interieur sans jamais les porter sur moi. C'est etrange car j'apprecie beaucoup les parfums vintage style Guerlain Jicky et Mitsuko. Mais quand il s'agit de porter un parfum, les seules senteurs que je supporte sont les "propres" style Bleu de Chanel. Les autres sont comme une experience que je prefere juste sentir afin de mieux comprendre l'histoire.
(Oui je suis Americain mais j'ai appris le Francais et vecu en France durant mon enfance. Merci de votre gentillesse quant a mes fautes d'orthographe)
Merci beaucoup d'avoir partagé votre expérience, qui plus est dans un français que beaucoup de gens dont c'est la langue maternelle vous envierait!
SupprimerLa fascination pour des parfums qu'on se sent incapable de porter, c'est quelque chose qui nous arrivent à tous, je crois. J'ai le même comportement vis-à-vis des orientaux purs et durs et des parfums vraiment trop sales. Ce qui me convient, ce sont surtout les hypocrites qui sentent le négligé sous une bonne couche de savon... Ce qui ne m'empêche pas de me précipiter sur le rayon oriental-sale, de respirer avec passion et d'avoir envie de porter. L'expérience m'a appris que ce n'était pas pour moi, que j'éprouvais un malaise et que je ne devais pas acheter, mais...
En tous cas, merci encore et n’hésitez pas à revenir par ici nous parler de choses et d'autres. C'est d'autant plus intéressant que cela permet des confronter des ressentis provenant de cultures différentes.