oriza bouquet, oriza l. legrand

Oriza Legrand est souvent enfermé dans les clichés du boudoir, de marquise XVIIIème ou de cocotte 1900, mais proposes des choses plus intéressantes que cette simple imagerie. Le bouquet s’échappe de la pénombre de l’appartement encombré de meubles signés Majorelle et se révèle lumineux ! D’abord un moment jasminé, vert et croquant comme un fruit à peine mûr, ensuite la montée en puissance de la tubéreuse, un peu bubble gum, un peu poudrée, exubérante et rieuse mais sans hystérie ni drama. C’est une comédie romantique menée à vive allure qui est jouée, les bons mots, à double sens, fusent mais les porte ne claquent pas, les larmes ne coulent pas, on ne s’énerve pas.

Très vite le gardénia apparait, ni en serre, ni en jardin d’hiver, mais solaire à l’excès, une peu gras, soutenu par de l’ylang ylang ou des salicylates. J’aime beaucoup parce que je suis très amateur de fleurs blanches solaire, tout en détestant le tiaré, la frangipane et les excès de coco. (Heureusement qu’il y a des gens doués qui ont su me réconcilier avec la note.) On oublie le pastel et  les affiches de Mucha, Bouquet est Pop Art ; l’équivalent parfumé d’une sérigraphie de Marilyn par Andy Warhol. C’est beau et surtout C’EST BON !

Oui, c'est un parfum pour la maison, mais pourquoi pas le vaporiser généreusement sur les vêtements? Perso, je trouve qu'il est indispensable sur les serviettes de plage en été. (Avouez que vous aviez justement besoin d'un parfum spécial pour vos serviettes de plage!)